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Erbaghjolu faisait partie de la « Pieve di Rogna »
Une Pieve* est une ancienne division administrative de l’époque génoise, correspondant à peu près à un canton.
In corsu: *Pieve : a parola vene dà u latinu PLEBEM = ghjente di u populu in Francese : « la plèbe », c’era tandu 66 pieve in Corsica (cf carta di e pieve)
Rogna = ce nom viendrait :
-Soit de l’ancien nom du Tavignani, le Rothamos,
-Soit d’un vieux mot italien « Rugna », (terre ingrate, pauvre).
Source: Sources de l’histoire de la Corse – Agostino Giustiniani – Editions Alain Piazzola
Située sur la rive droite de la rivière « Corsigliese » et dominée par la « Punta Gaggio », la vallée de « Gaggio » (ou Agio, Gacio, Gagio, ou Acho) comprend dans la première partie du XVIème siècle un grand nombre de lieux-dits habités dont une bonne partie ne correspond aujourd’hui à aucun village (Lolmeto di bale di Gagio, Lo piano di Agio, Lolmeto di Agio, etc.…).
La délimitation des communautés date de l’extrême fin du XVIème siècle. C’est la raison pour laquelle nous continuerons à la qualifier de Pieve de type II, malgré l’évolution réalisée au cours du siècle.
Le premier problème est d’ailleurs posé par le pays dit de « Vivario », placé à part dans la description réalisée par Monseigneur Giustiniani, et composé de « li Gatti » (ou Gati), le Muracciole et « Arca » (ou le Arche). Au moins deux podestats y sont élus annuellement représentant l’un « li Gatti » et le « Arche », l’autre le « Muracciole » le plus souvent. Mais, ce découpage n’est pas toujours exact, ni facile à interpréter.
Le nombre des villages sera réuni ensuite en huit « Capelle » ou communautés :
-1 Capella Santo Giovanni de la Pancheraccia et Ghjuncaghju di Gaggio.
-2 Capella Santa Maria di Luna di la Piedicorti de la vallée de Gaggio.
-3 La communauté de la Pietraserena di la valle di Gaggio.
-4 Capella Santa Croce ou communauté de Fughjichja.
-5 Communauté d’Erbaghjolu.
-6 Communauté de Santa Maria d’Altiani.
-7 Noceta et Rospigliani font au sortir de la guerre partie d’un ensemble appelé « Terra di Noceta è di Rospigliani ». Par la suite, les deux communautés s’individualisent mieux, en Capella Santo Paolo di Noceta et en Capella di Santo Martino di Rospigliani.
-8 Capella Santo Pietro d’Antisanti.
La « Pieve di Rogna » contient 870 feux. Elle est divisée en deux parties inégales par le fleuve « Tavignani » :
Erbaghjolu, A Fughjichja, Altiani, Piedicorti, Pietraserena, Ghjuncaghju et Pancheraccia formaient la « Pieve dì quà del fiume ».
Vivariu, Muracciole, Rospigliani, Noceta et Antisanti formaient la « Pieve dì là del fiume ».
Le fleuve « Tavignani », prend sa source dans les montagnes, au lac de « Ninu », et descend près de Corti, ou il reçoit, près du couvent des frères Mineurs, la rivière « Restonica ». Le fleuve reçoit également les eaux de la rivière « Vecchju » en un lieu appelé « Ponte a scardu ».
Le « Tavignani » se jette dans la mer près des ruines de l’ancienne cité d’Aléria, qui est située dans cette « Pieve » au-delà du fleuve.
Aléria était autrefois, une ville renommée et importante, comme colonie fondée par les romains, établie par le dictateur « Sylla ». Elle était bâtie sur une colline et était entourée par un pays magnifique. Il n’en reste plus aujourd’hui que des ruines et des vestiges, une partie de l’enceinte et l’église.
Dans cette « Pieve di Rogna », au-delà de la rivière, on trouve le pays de Vivariu qui contient Gatti, Muracciole et Arca et hors de Vivariu, Noceta, Rospigliani et Antisanti. Tels sont les « Pievi » et les villages de la première partie de ce pays situé au-delà du « Tavignani », rivière qui, en se rapprochant ce la mer, change de nom et est appelée par un grand nombre le fleuve « d’Aléria ».
Et sa cote se décrit de la façon suivante en allant du sud vers le nord. On trouve d’abord la rivière « Solenzara » qui prend sa source dans les monts non loin de la mer et qui est assez importante, capable de porter des embarcations légères et des « Saete ».
Puis vient une suite de rochers appelés la « Molinaghja », puis la rivière « Travu », l’étang de « Causina », la rivière « Abatescu », puis le « Fiumorbu », qui peut être navigué par des barques, ensuite l’étang « d’Urbinu », qui produit des poissons et des huîtres, et enfin le « Tavignani » ou « Rivière d’Aléria ».
Ainsi s’achève cette première partie, qui a pour limite au sud les monts et la « Solenzara », à l’ouest et au nord le « Tavignani ». Ce fleuve porte un pont prèe de « Corti », un autre appelé « Ponte a scardu » et le « Ponte di lerice » près d’Altiani, ou l’on trouve un couvent des frères Mineurs, « Lo Petragio, Piedicorti, Lo Lunello, Porra, Lo Piano Buono, Pietraserena, Pancheraccia, Ghjuncaghju et Carcu ».
Enfin, la « Pieve di Rogna » faisait partie de l’évêché d’Aléria (19 Pieve) :
-Ghjuvellina, Campuloru, Verde-Opinu, La serra, Matra, Boziu, Alesgiani, Orezza, Vallerustie, Talcini, Niolu, Venacu, Rogna, La cursa, Coasina, Castellu, Aregnu, et Carbini.
Carte des pieve (cliquer pour agrandir)
Une Pieve* est une ancienne division administrative de l’époque génoise, correspondant à peu près à un canton.
In corsu: *Pieve : a parola vene dà u latinu PLEBEM = ghjente di u populu in Francese : « la plèbe », c’era tandu 66 pieve in Corsica (cf carta di e pieve)
Rogna = ce nom viendrait :
-Soit de l’ancien nom du Tavignani, le Rothamos,
-Soit d’un vieux mot italien « Rugna », (terre ingrate, pauvre).
Source: Sources de l’histoire de la Corse – Agostino Giustiniani – Editions Alain Piazzola
Située sur la rive droite de la rivière « Corsigliese » et dominée par la « Punta Gaggio », la vallée de « Gaggio » (ou Agio, Gacio, Gagio, ou Acho) comprend dans la première partie du XVIème siècle un grand nombre de lieux-dits habités dont une bonne partie ne correspond aujourd’hui à aucun village (Lolmeto di bale di Gagio, Lo piano di Agio, Lolmeto di Agio, etc.…).
La délimitation des communautés date de l’extrême fin du XVIème siècle. C’est la raison pour laquelle nous continuerons à la qualifier de Pieve de type II, malgré l’évolution réalisée au cours du siècle.
Le premier problème est d’ailleurs posé par le pays dit de « Vivario », placé à part dans la description réalisée par Monseigneur Giustiniani, et composé de « li Gatti » (ou Gati), le Muracciole et « Arca » (ou le Arche). Au moins deux podestats y sont élus annuellement représentant l’un « li Gatti » et le « Arche », l’autre le « Muracciole » le plus souvent. Mais, ce découpage n’est pas toujours exact, ni facile à interpréter.
Le nombre des villages sera réuni ensuite en huit « Capelle » ou communautés :
-1 Capella Santo Giovanni de la Pancheraccia et Ghjuncaghju di Gaggio.
-2 Capella Santa Maria di Luna di la Piedicorti de la vallée de Gaggio.
-3 La communauté de la Pietraserena di la valle di Gaggio.
-4 Capella Santa Croce ou communauté de Fughjichja.
-5 Communauté d’Erbaghjolu.
-6 Communauté de Santa Maria d’Altiani.
-7 Noceta et Rospigliani font au sortir de la guerre partie d’un ensemble appelé « Terra di Noceta è di Rospigliani ». Par la suite, les deux communautés s’individualisent mieux, en Capella Santo Paolo di Noceta et en Capella di Santo Martino di Rospigliani.
-8 Capella Santo Pietro d’Antisanti.
La « Pieve di Rogna » contient 870 feux. Elle est divisée en deux parties inégales par le fleuve « Tavignani » :
Erbaghjolu, A Fughjichja, Altiani, Piedicorti, Pietraserena, Ghjuncaghju et Pancheraccia formaient la « Pieve dì quà del fiume ».
Vivariu, Muracciole, Rospigliani, Noceta et Antisanti formaient la « Pieve dì là del fiume ».
Le fleuve « Tavignani », prend sa source dans les montagnes, au lac de « Ninu », et descend près de Corti, ou il reçoit, près du couvent des frères Mineurs, la rivière « Restonica ». Le fleuve reçoit également les eaux de la rivière « Vecchju » en un lieu appelé « Ponte a scardu ».
Le « Tavignani » se jette dans la mer près des ruines de l’ancienne cité d’Aléria, qui est située dans cette « Pieve » au-delà du fleuve.
Aléria était autrefois, une ville renommée et importante, comme colonie fondée par les romains, établie par le dictateur « Sylla ». Elle était bâtie sur une colline et était entourée par un pays magnifique. Il n’en reste plus aujourd’hui que des ruines et des vestiges, une partie de l’enceinte et l’église.
Dans cette « Pieve di Rogna », au-delà de la rivière, on trouve le pays de Vivariu qui contient Gatti, Muracciole et Arca et hors de Vivariu, Noceta, Rospigliani et Antisanti. Tels sont les « Pievi » et les villages de la première partie de ce pays situé au-delà du « Tavignani », rivière qui, en se rapprochant ce la mer, change de nom et est appelée par un grand nombre le fleuve « d’Aléria ».
Et sa cote se décrit de la façon suivante en allant du sud vers le nord. On trouve d’abord la rivière « Solenzara » qui prend sa source dans les monts non loin de la mer et qui est assez importante, capable de porter des embarcations légères et des « Saete ».
Puis vient une suite de rochers appelés la « Molinaghja », puis la rivière « Travu », l’étang de « Causina », la rivière « Abatescu », puis le « Fiumorbu », qui peut être navigué par des barques, ensuite l’étang « d’Urbinu », qui produit des poissons et des huîtres, et enfin le « Tavignani » ou « Rivière d’Aléria ».
Ainsi s’achève cette première partie, qui a pour limite au sud les monts et la « Solenzara », à l’ouest et au nord le « Tavignani ». Ce fleuve porte un pont prèe de « Corti », un autre appelé « Ponte a scardu » et le « Ponte di lerice » près d’Altiani, ou l’on trouve un couvent des frères Mineurs, « Lo Petragio, Piedicorti, Lo Lunello, Porra, Lo Piano Buono, Pietraserena, Pancheraccia, Ghjuncaghju et Carcu ».
Enfin, la « Pieve di Rogna » faisait partie de l’évêché d’Aléria (19 Pieve) :
-Ghjuvellina, Campuloru, Verde-Opinu, La serra, Matra, Boziu, Alesgiani, Orezza, Vallerustie, Talcini, Niolu, Venacu, Rogna, La cursa, Coasina, Castellu, Aregnu, et Carbini.
Carte des pieve (cliquer pour agrandir) 
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